jeudi 18 novembre 2010
Tunisie insolite : le marché aux bestiaux de Douz
En cette période de l'aïd l'kebir, je ne peux m'empêcher de vous faire profiter de quelques images du marché aux bestiaux de Douz. Ici le dromadaire est roi, mais pas seulement lui, car le mouton nous offre aussi quelques belles images. Il n'est pas rare d'en voir un en mobylette assis devant le garçon qui vient de l'acheter au marché, les pattes pendantes de chaque côté et le gros ventre en avant de la mobylette, je vous assure que c'est un spectacle à ne pas rater. En attendant que je réussisse à en photographier un, je vous donne à voir la petite vie à Douz, dans le matin frisquet de l'automne.
Aïd mabrouk !
lundi 1 novembre 2010
l'énigme du Sahara, les déesses pré-islamiques Al Lat, Uzzat, et Manat
Aujourd'hui je vous propose l'énigme du jour. Il ne s'agit pas d'un paysage mais de deux statues insolites découvertes dans un village en ruines du Sahara. J'ignore totalement leur provenance ou leur utilisation, mais même si j'ai ma petite idée, j'aimerai avoir vos commentaires à propos de l'insolite présence de ces éffigies dénudées (que la religion réprouverait très certainement) mais qui ont pourtant un certain âge si on en juge aux marques du temps.
...
La suite de l'énigme je l'ai récemment trouvée en effectuant des recherches à propos des religions pré-islamiques. Mes figurines sont intimement liées au culte des idoles qui prévalait avant l'arrivée de l'islam. Ces déesses au nombre de trois sont à rapprocher des déesses mères de l'antiquité. Elles aidaient à la fécondité, au mariage, à l'amour, notamment pour Al Lat qui joue un rôle semblable à Vénus. Uzzat est une soeur de Al Lat, et Manat également, qui possède quant à elle un rôle sur la destinée.
Il y avait 360 idoles dans la mecque qui était vénérée bien avant l'arrivée du prophète Mahomet. Celui-ci plaça comme seul Dieu Allah, et fracassa les idoles féminines avec interdiction de sacrifier à leur intention...
Il semblerait que le culte aie cependant perduré au désert, dans le secret, puisque je viens de retrouver trace de leur présence...
dimanche 31 octobre 2010
Gravures rupestres du Dahar-Tunisie
Au détour d'un chemin, une gravure, puis deux, et en voici encore, côte à côte, se multipliant, et ici sur ce rocher plat en voici d'autres...Ce sont les gravures rupestres de pieds, dont l'origine se perd au-delà de la tradition orale. A Guermessa, un rocher est encore utilisé pour les rituels du mariage, mais ici, sur ce plateau désolé du Dahar, entre Douiret et Chenini, la tradition s'est perdue, oubliée. Oubliées aussi ces insolites présences d'un rituel qui reliait l'homme à la divinité, qui plantait sa présence dans la roche pour être vu du ciel, pour protéger son union, sa personne, qui sait...d'autres choses encore...
En cheminant dans ce désert minéral on entre en résonnance avec les hommes du passé, inévitablement nous croisons des pistes oubliées, une vie mystérieuse, un murmure effiloché, à qui sait regarder, le passé vient à notre rencontre.
vendredi 15 octobre 2010
Djerba intemporelle - Les lumières de Sidi Djmour
Djerba nous offre parfois des moments de grâce, j'en ai déjà parlé, mais voici d'autres émotions extraites de cette saison douce où la lumière se glisse sur l'horizon comme pour confondre le ciel et la mer, je veux parler du mois d'octobre que j'aime particulièrement pour la découverte de la Tunisie du Sud. Et de cet album de voyage je garderai quelques vues du site sauvage de Sidi Jmour, qu'on aimerait voir rester sauvage...j'ai entendu parler de prochaines constructions de complexe touristique...à vérifier...mais pour l'instant profitons de l'automne limpide qui apaise la mer comme l'eau d'un lac, où la vague devient une respiration fluide sans clapotis...
Et de ce miroir jaillissent des images intemporelles synonymes d'une sérénité qui ne se dément pas, Djerba est-elle immortelle ? On voudrait le croire...
Djerba ne risque t'elle pas d'être défigurée par les projets grandioses des promoteurs avides ? Le site de Sidi djmour en est un exemple. De ces images que je vous livre que restera t'il demain lorsque certain projet "bio" ? désire s'implanter sur ce site pour rajouter encore des hébergements hôteliers alors que la plupart des hôtels sont à moitié vides et déficitaires ?
Alors, en attendant, profitons de la lumière sereine de la côte sauvage Djerbienne...pendant qu'il en est encore temps...
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vendredi 1 janvier 2010
Les mirages du Chott-El-Djerid
A partir de Douz, en direction de l'Algérie, une grande route droite trace vers Tozeur. Une lumière particulière miroite sur l'horizon et vous commencez à apercevoir des îles, des maisons lointaines, des palmiers, la mer....que sais-je encore...toutes ces visions sont induites par le Chott-El-Djérid, le grand lac salé dont l'éblouissance crée des mirages. Et bientôt vous êtes entouré de grandes étendues de sel croûteux, blanc comme neige, que le vent parcoure comme un damné.
Redoutable lac salé, trompeur comme les sables mouvants, dont la surface peut rompre et vous engloutir comme l'ont été dromadaires et voitures imprudentes dont la carcasse rouillée émerge encore par endroit.
Ce lac résiduel, survivance d'une mer intérieure, est réputé peuplé d'apparitions et de fantômes. Je n'ai pas résisté, je vous poste cette image, preuve, s'il en fallait, de l'humour et de la créativité tunisienne !
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